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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 05:02

Toute l’histoire de l’humanité nous enseigne le nécessaire doute que nous devons avoir à l’égard des êtres humains et surtout lorsqu’ils s’installent au sein du pouvoir. Nous savons, au dépens des peuples, que certains pouvoirs s’exercent grâce à l’écrasement de l’esprit individuel et collectif et qu’ils sont producteurs d’oppression. Pour ne citer que quelques-uns, le despotisme, l’absolutisme, le colonialisme etc. Nous pensions par conviction et peut-être aussi un peu par naïveté que la démocratie de demos (peuple) et Kràtos (pouvoir) pouvait nous garantir contre cette nature de pouvoir. Pourtant, l’histoire nous a montré que peuvent surgir de cette démocratie des tyrans. Dans les deux premiers empires de la France post monarchique les cas de Napoléon Bonaparte et de son neveu Louis-Napoléon Bonaparte sont très instructifs notamment par le rôle qu’a joué le Sénat avec un Directoire affaibli.

En ces temps troublés depuis le coronavirus, il nous importe d’être attentifs à tout ce qui se passe car, si l’histoire ne se répète pas de la même manière, nous le devons à la vigilance du peuple. Quand bien même toutes les analogies ne se valent pas, elles peuvent nous être utiles. Ainsi, le passé peut éclairer notre présent et nous permettre d’orienter notre futur.  

Lorsque l’esprit critique pousse à l’interrogation parce que la description d’un événement, tel le coronavirus, par les autorités légales ne paraît ni claire ni cohérente (cas des masques, du confinement, du couvre-feu à répétition), le pouvoir crie à la théorie du complot. N’est-ce pas une insulte à l’intelligence humaine, un défi au sens de la démocratie… Est-ce que le combat asymétrique dont il fait état n’est pas inversé ? Souvenons-nous de la posture de Colin Powell représentant les Etats-Unis à l’ONU quant aux armes de destructions massives et chimiques en Irak… Où se situait la théorie du complot ? En Côte d’Ivoire, où s'est située la théorie du complot lors des élections qui opposèrent Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara ?

Les arguments et analyses contradictoires sont portés par des scientifiques dont la compétence et l’honnêteté ne peuvent être remises en cause du seul fait de leur opposition. Ils sont au moins aussi éclairés intellectuellement que ceux proches du pouvoir. Leurs productions médiatiques ne sont pas si simplistes qu’on cherche à le faire croire. Par contre, elles sont rendues intelligibles et audibles au plus grand nombre. Il est intellectuellement malhonnête de les faire passer pour des complotistes ou des conspirationnistes. Ce panel d’hommes et de femmes de sciences met hors-jeu la pseudo ignorance du peuple.

Du 13ème au 16ème siècle il y eut l’inquisition. En ce 21ème siècle, épargnez au peuple ainsi qu’aux  contradicteurs par leur esprit critique, une nouvelle forme moderne d’inquisition. Dire que le vaccin ne sera pas obligatoire et que les non-vaccinés verront leur liberté limitée est quasiment un dogme. Le peuple n’est ni complotiste, ni conspirationniste. Il veut comprendre, il veut savoir, il veut des réponses objectives et non politiciennes. Il veut des données simples qui lui parlent sans qu’il soit spécialiste de rien du tout. Le débat entre spécialistes est rendu si confus par la pensée unique que c’est à raison qu’il est si exigeant.

Comment ne pas comprendre l'interrogation du peuple lorsque le virus, présenté comme une arme de destruction massive devant induire un chaos infernal se trouve en inadéquation avec les données publiées? La France compte 67 millions d’habitants dont 2,2 millions pour les Outremers. Au 31 janvier 2021 elle comptait 3 197 114 cas confirmés, un taux de positivité de 6,8% autrement dit un peu plus de 47 millions de personnes ont été testées, 75 057 décès soit 2,348% des cas mais, 0,16% de la population testée. Il est dit que 100 départements sont en situation de vulnérabilité élevée. C’est-à-dire 100% des Départements. Il reste 20 millions d’habitants à tester. Si on s’en tient à la photographie actuelle on obtiendrait sans pondération bien sûr 1 360 000 cas confirmés supplémentaires qui porteraient le total à 4 557 114, pour 106 985 décès. Si ces données correspondent à un niveau de vulnérabilité élevé des départements, Il apparaît pour les peuples de la France politique dont je fais partie et qui ne sont spécialistes de rien, que le problème se situe davantage dans la capacité technique de la France à stopper cette pandémie avec la volonté de diversifier efficacement les traitements anti Covid 19.

Le peuple s’interroge à juste raison et il ne mérite pas qu’on écrase son esprit d’analyse, son esprit critique. Il a vu le monde, il a vu ou appris les décisions concernant les humains qui dépassaient l’entendement et qui émergeaient de structures légales. On lui apprend que ce virus venu d’on ne sait où mute. La question qui vient tout naturellement à l’esprit est quelle est l’efficacité des vaccins. Rassurez le… Ne le mettez pas dans la posture de Galilée…

Autrement, le peuple finira par penser que la définition et les objectifs de la guerre ont changé et que le virus sorti d’on ne sait où constitue la nouvelle forme de guerre et qu’elle est réellement mondiale parce qu’en adéquation avec la mondialisation ultra-libérale. Elle élimine, estropie sans destruction des structures, avec une autre forme de traumatisme et de violence.  

 

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1 juillet 2020 3 01 /07 /juillet /2020 02:11

Après un temps vient un autre temps. Il est le pouvoir des vivants, qu’ils relèvent du groupe des humains, de celui des animaux ou de celui des végétaux. On croît en des choses ou on n’y croît pas. On se sent grand et parfois petit, si petit devant l’immensité de notre ignorance. Pourtant, pour savoir si on est ignorant fichtre qu’il faut accumuler du savoir.

On a certainement des pouvoirs que l’on ignore et on a à raison le sentiment qu’une vie n’est pas suffisante pour ce que l’on veut réaliser. Ce sentiment est fondé et nous conduit à croire en la continuité des générations en vie et futures.

Le temps d’une vie humaine est long et court à la fois. Il dépend de l’animation dont on rêve et que l’on veut porter jusqu’à sa réalisation. Le piège, en quelque sorte, est la prise de conscience. Lorsqu’elle arrive, elle nous submerge car, on comprend que la réalité est bien plus grande que soi par sa complexité. On perçoit des choses que d’autres ont du mal à en être sensible. 

On se pose mille et une questions. Simplement parce que l’on sait que la société nous a formaté et que l’on est censé être ses produits. Elle a la force de faire ce qu’elle veut de nous tant que nos œillères nous empêchent d’interroger le dogme de la citoyenneté qui nous est imposé et qui fait de nous des êtres dits sociables. Cette sociabilité est notre docilité à ce que la société a jugé juste et bon au moment de sa conception. 

Nous sommes ses membres. Elle a prévu les outils de la persuasion, de la coercition et de la répression pour faire de ses membres de piètres personnes ou des personnes de valeurs mais toujours à son service, toujours en tant qu’éléments nécessaires à son fonctionnement. Il y a la société qui est un ensemble de personnes singulières que l’on veut rendre identiques par groupe pour répondre aux aspirations, aux objectifs qu’on lui assigne. Il y a le système qui est un ensemble d’équations dont la cohérence a un objectif, celui des concepteurs. Par suite, aucune société n’est neutre car, aucun système n’est neutre. Notre interrogation est de savoir ce que nous attendons de la société. Sa conception a-t-elle intégré les aspirations du plus grand nombre. Quel est son objectif, qui l’a pensée et pour qui ? 

Si cette introduction vous interpelle et que vous lui trouvez un intérêt, je vous invite à partager avec moi le chemin que j’ai choisi d’explorer pour mieux comprendre cette société et surtout pour la transformer voire la changer. De mon point de vue, ce chemin nécessite  des préalables que je vous soumets. Le premier est que nous ne devons pas perdre de vue que nous passons sur terre. Notre temps individuel est court en termes de durée mais il s’inscrit dans le temps de l’humanité qui lui est bien plus long. En ce sens, une de nos obligations est la solidarité entre générations. « Après nous, ce ne doit pas être le déluge ». Un de nos engagements est notre perspicacité à trouver la fonction logique qui va pérenniser le progrès de l’humanité pour que nous n’ayons pas à regretter le passé tant notre présent doit en être meilleur et les perspectives du futur se résumant en un espoir qui va au-delà du possible.

Enfin, cette voie que je vous propose d’explorer concerne la société guyanaise impliquant une suite dans les préalables. Autrement dit, nous devons dépasser l’idée de morphologie apparente, nous devons accepter d’être des libres-penseurs pour avoir le courage d’interroger tous les dogmes qui viendraient contrarier la dynamique de notre réflexion, nous devons être animés en priorité par l’émancipation et une forte volonté d’être des humains épris de liberté.  

La Guyane est un territoire à part entière qui se situe en Amérique du Sud. Elle a une histoire  douloureuse que nous connaissons tous depuis la colonisation sous François 1er alors que vivaient en cohérence avec l’environnement, depuis des siècles, les Amérindiens. Il nous faut donc analyser le système en ce qu’il a d’apparent et ce qu’il contient de caché. Le cœur du système se trouve là. C’est ici que se trouve sa valeur secrète. Par implication, c’est ce que les concepteurs du système ne veulent pas que l’on découvre. 

Souvent, les pistes que nous sommes amenées à emprunter sont celles qui sont en rapport avec notre degré d’aliénation au système. Plus nous nous libérons de cette aliénation et plus nous devenons lucide et plus notre appréhension du système devient claire. Ainsi, Une des équations du système est le standard de politesse qu’il nous impose. L’a-t-on examiné ? Nous sert-il dans notre quête à l’émancipation ou, nous contraint-il à la docilité dont le système a besoin pour fonctionner ? Il nous arrive de prendre ce standard de politesse comme référence pour confondre ceux qui sont différents de nous or, nous ignorons la source de ce standard et pire nous ne faisons pas l’effort d’analyser le standard de politesse de l’autre. Cette attitude est de surcroît contradictoire avec notre comportement, d’une manière générale, à l’égard des multinationales qui viennent aspirer nos ressources naturelles tant dans le domaine de la biodiversité que dans celui des minerais par rapport aux entreprises locales. Pourtant, il s’agit de la même logique sauf qu’avec les humains on s’enrichit de la différence alors qu’avec les multinationales on s’appauvrit sur tous les plans. Ce standard de politesse ne peut-il pas être utilisé pour nous faire accepter l’intolérable en ces temps de Covid 19 comme la mission de la Professeure Lacombe en Guyane au moment où l’on parle d’éventuels conflits d’intérêts avec le laboratoire Gilead ? Enfin, cette équation, lorsque le système veut subrepticement l’exacerber, nourrit la xénophobie et obtient un répit. 

Une autre équation qui fonde le système est celle du non développement. Peut-on un seul instant imaginer l’absence de cette équation dans le système ? Il n’est plus le même et la société n’est plus la même. Donc, le non développement est une des conditions sine qua non du système. En d’autres termes cela signifie que si la population va mal dans la société, le système se porte bien si son but est d’enrichir une minorité par le pillage des richesses de toute nature. Se sentir mal dans la société n’est pas lié seulement à la misère matérielle mais aussi à la souffrance intellectuelle. On comprend que l’organisation du système est inclusive et exclut de facto ceux qui ne partagent pas ce pourquoi il a été fondé. C’est la raison pour laquelle il a besoin de supplétifs, d’une forme moderne d’indigénat. 

Nous pourrions parler du standard d’Education qui a un rôle bien précis dans la construction du système. Ce standard d’Education est lié au principe d’assimilation. Encore une chose stupide. Assimilation des personnes mais également assimilation du territoire. Si l’assimilation des personnes est le résultat de la conjonction de la force de l’aliénation et de la faiblesse de la résistance à cette aliénation, L’assimilation du territoire et de sa nature relève d’une grande supercherie. Qu’y a-t-il de similaire entre le territoire guyanais tel qu’il est et celui du territoire hexagonal pour justifier un principe d’assimilation... Vous avez d’un côté un territoire dont la nature relève d’une société simple et de l’autre un territoire dont la nature relève d’une société complexe. Si on considère que la définition de l’assimilation est une application injective, il sera bien difficile de démontrer l’identité des deux territoires. En fait, cette assimilation qui nous fait accepter toutes les lois et mesures issues du territoire hexagonal n’existe pas. Il s’agit d’une vue de l’esprit. Quant aux personnes, il va de soi que si les guyanais ne se déshabillent pas du costume qu’on leur a fourgué, ils resteront jusqu’à la fin de leur existence hors de leur réelle personnalité, Ils existeront en permanence à côté de ce qu’ils sont réellement. Ils mourront sans avoir connu ce qu’ils sont intrinsèquement.

Le système est une organisation d’équations à partir d’une définition précise de la société. Ces équations constituent sa procédure interne de laquelle va sortir son objectif final. Les éléments qui vont nourrir la procédure sont les variables d’entrée. Celles-ci sont le fruit non pas de la population assimilée mais bien de celui qui assimile. Comment donc cette population peut-elle prétendre objectivement à l’émancipation, à la liberté d’entreprendre, à la prise de décisions… Si diriger est réellement gérer, administrer et prévoir, à partir de quels leviers la représentation du peuple peut-elle diriger ? On en déduit inéluctablement que le système à défaut d’être l’ennemi du peuple n’est pas, au strict minimum, son ami. Ses variables de sortie laissent croire en apparence que la société est seulement matérielle. Il s’ensuit que nos analyses s’inspirent de cette apparence et tentent de trouver des réponses uniquement rationnelles au délitement économique et social de nos types de sociétés. 

Il me semble que la force de ce système qui traverse les siècles depuis François 1er, en mutant bien sûr, se situe au niveau mental. Nous devons comprendre que derrière les équations du système il y a une force mentale qui est en rapport avec ses aspirations, ses désirs qui vont constituer son objectif final. Plus les aspirations, les désirs sont élevés et plus le mental doit être élevé. L’enchaînement des équations génère la pauvreté matérielle et le mental qui nourrit le système débouche sur l’usure des intellectuels d’où la souffrance intellectuelle.

Si nous sommes nombreux à comprendre ce mécanisme, nous devons affronter le système avec intelligence et ne pas confondre action et agitation. Il nous appartient collectivement de définir la société dans laquelle nous voulons vivre. Cette définition se construit sur les valeurs que nous voulons partager majoritairement. A partir de cette démarche, nous devons construire un système qui est en mesure de se substituer à celui qui existe. Il doit donc être bâti sur le même plan c'est-à-dire ce qu’il a d’apparent et ce qu’il contient de caché. Il y a donc une égalité parfaite dans la conception sauf que la nuance est fondamentale car, il serait issu de la majorité du peuple et non de celui qui assimile. Nous comprenons bien que les équations qui vont constituer le système devront être en adéquation avec les aspirations, les désirs du peuple.

Pour cela, nous devons être exigeant avec nous-mêmes pour que nos aspirations, nos désirs ne soient pas en-dessous de ceux du système que l’on veut combattre. Par suite, le mental collectif et individuel doit être en rapport avec nos exigences. C’est ce qui fait la force du système et qui use Psychologiquement l’adversaire présumé.

De tout ce qui est dit, les éléments essentiels de l’émancipation sont la liberté et le mental. Nous avons donc un besoin vital de liberté et de mental…   
 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 01:56

Et si au dessus de l’Univers il y avait une force qui n’est ni le Dieu Chrétien, ni le Dieu Musulman, ni le Dieu Juif mais, une force incréée, une force primordiale dotée d’une intelligence inaccessible à l’entendement humain… Nous-mêmes humains ne sommes pas que matière, cet élément de notre être que nous pouvons décomposer depuis la plus petite particule jusqu’à l’association des cellules qui donne l’organisme. Que pouvons-nous dire des autres aspects immatériels de notre être ? En ces temps troublés où l’organisation rationnelle du monde est suspendue à cause d’un virus appelé par les scientifiques le Covid 19, est-ce si stupide d’avoir des doutes sur le mode académique de penser l’existence ? Est-ce si stupide que ça au vu des résultats des sociétés humaines avec ses lots de pauvres, de misérables côtoyant l’opulence sans omettre l’irrespect envers la nature… Le déclin par ignorance, incompétence et stupidité des hommes de pouvoir correspond au délitement de l’organisation mondiale. Je m’interroge  sur l’existence humaine et me dis-je : « Est-ce que tous ces systèmes conçus par les hommes ne sont-ils pas entrain d’agoniser » ? J’ai entendu que le professeur Raoult n’est pas aimé par la communauté scientifique parce que ses méthodes ne sont pas académiques. Pourtant, il obtient des résultats et sa réputation est mondiale… L’histoire nous a laissé en héritage la fameuse phrase de Galilée en face de ses dangereux inquisiteurs : « Et pourtant elle tourne » en parlant de la terre.

Nous ne pouvons pas en cette période ne pas nous obliger à essayer d’utiliser des angles différents d’observations. Nous ne pouvons pas ne pas essayer de reconstituer le puzzle de notre vie récente pour mieux comprendre ce qui se passe, quitte à rester sur une interrogation qui serait forcément plus grande que nous. Il n’y a pas si longtemps la France par l’entremise de son gouvernement réprimait, de manière sanglante au point de parler de violences policières qui ressemblaient davantage à des violences militaires, son peuple pour des manifestations revendicatives qui apparaissent aujourd’hui  encore plus légitimes. 

Que s’est-il passé pour qu’aujourd’hui ceux-là mêmes qui les regardaient comme des pestiférés les portent aux nues… N’est-ce pas un exercice de compréhension défiant notre intelligence… Le fait de s’en accommoder ne signifie pas que ça nous est rendu intelligible. Comment expliquer que la stupidité des dirigeants de ce monde et ses acolytes soit anesthésiée par l’action d’un virus ? Le monde ne s’est jamais aussi bien porté en termes de pollution. Quelle est cette vraie main invisible qui est à l’origine de ce rééquilibre de la nature sans les armes atomiques ou de destruction massive… S’il fallait une preuve de la supériorité de la nature sur l’homme, la voilà... Car, comme le disent les scientifiques, les virus existent avant l'homme donc appartiennent à la nature avant lui.  

L’humilité nous conduit à relativiser la puissance de la méthode déductive mais également de ne pas prendre pour absolue l’incréé. Toutefois, il apparaît important de penser que tout ce qui nous arrive est le fruit de notre insouciance, notre lâcheté, notre corruptibilité aux vices, notre incapacité à associer notre singularité à la nécessité de l’existence collective partout dans le monde, notre peu d’engagement aux politiques publiques pour le bien-être de tous.
 

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 17:24

Fallait-il être cultivé pour comprendre que le modèle d’existence que proposent l’Europe et ses Etats affaiblis en coopération avec le reste du monde occidental nous mèneraient vers la situation catastrophique dans laquelle nous plonge le coronavirus ? Comment des pays ont-ils pu à l’instar de la France s’accommoder de plus de 9 millions de pauvres ? L’Europe selon Eurostat comptait  en 2015 87 millions de pauvres. N’est-ce pas un défi à l’entendement ? Comment est-ce possible ? C’est largement supérieur à la démographie de l’Hexagone et de toutes ses périphéries. Comment tant d’intellectuels, tant de philosophes, tant de scientifiques aient pu rester aussi silencieux sur ce modèle, comment les électeurs n’aient pas pu entendre les leaders politiques qui prônaient un autre modèle de société, un autre système d’existence ? Avec le Covid 19 on peut espérer qu’on se penchera plus sérieusement sur le sens de l’existence et sur ce que nous dit la mort.

On n’attendra pas des jours supplémentaires pour comprendre que le rôle essentiel de l’Etat est politique, que dans une démocratie il n’est pas au service des plus puissants ni des premiers de cordée mais bien au service du plus grand nombre. Les progrès techniques, scientifiques, philosophiques doivent permettre la justice sociale, économique et fiscale. Ainsi, la lecture de la société devient autre. Le Covid 19 est un problème certes. Mais l’essentiel reste la problématique du modèle de société qui est à l’origine des défaillances du système immunitaire des citoyens et de la dégradation des infrastructures sanitaires. L’équation est la même sur tous les territoires dont toutes les injustices sont criantes. A partir de cette réflexion, je relie le post que j'ai rédigé le 27 mars 2020 sur ma page facebook censurée sans aucun motif sérieux.
  
Avec le coronavirus, que deviennent les prétentieux, que devient la pensée unique et, Ils sont passés où ceux qui avaient des certitudes absolues? Le coronavirus nous a conduit au confinement. Il nous conduit à relativiser beaucoup de choses et particulièrement notre mode de vie. Il nous invite à réfléchir sur le sens de l'existence. Il s'agit d'une situation très grave et l'on peut comprendre aisément parmi tout le tohu-bohu des informations et des non informations la nécessité de respecter le confinement. On invente la quatorzaine... Alors qu'en recoupant les différentes explications des spécialistes, on s'aperçoit que la quarantaine est bien la posture adéquate. En fait, que constatons-nous ? On peut vivre sans l'intensité de l'activité qui nous est imposée. Tout est réellement relatif donc... Le confinement me laisse encore plus de temps pour réfléchir et mesurer la stupidité des dirigeants de ce monde. Il va falloir nous rendre à l'évidence qu'il y a bien une différence entre service public et service privé. Que le service public ne peut être appréhendé en termes de rentabilité et de productivité. Il doit être de qualité et efficace ce qui est complètement différend. Quel pied de nez à ces hommes et femmes dits de gauche et qui se retrouvent surtout par opportunisme à LREM le pouvoir en place.

Ce qui fait la force du coronavirus est bien la stupidité humaine. Par exemple, qu'est ce qui fait que la France compte autant de pauvres avec autant de richesses ... Selon l'observatoire de la pauvreté elle compte près de 8 millions de pauvres dont le seuil de pauvreté est fixé à 855€ soit 50% du revenu médian. Si on prend le seuil de pauvreté établi par l'INSEE à 60% du revenu médian (1 026€) une simple règle de trois nous permet d'obtenir plus de 9 millions de pauvres soit plus de 15% de la population au lieu de 13% selon l'observatoire. On comprend bien les dégâts que peut faire le coronavirus. En effet, il est plus difficile pour une population pauvre d'avoir recours aux vitamines qui pourraient compenser les défaillances du système immunitaire or, on peut comprendre que compte tenu des conditions d'existence cette population a plus de chance d'avoir un dysfonctionnement de son système immunitaire. Pourquoi un tel niveau de pauvreté ? Parce que les "Dandy" qui nous gouvernent ont la science infuse et ils ont délocalisé l'activité de production et mis en marge leur propre population. Elle va certainement retenir la leçon après cette apocalypse. Il va falloir rendre des comptes... Il va falloir que les populations retrouvent leur esprit critique, leur libre-arbitre, qu'elles retrouvent leur sens de solidarité, de partage équitable et de justice.

Lorsque l'on sait que dans certaines contrées des électeurs se font convaincre à partir de grillades même géantes juste pendant la campagne électorale, les virus tels que le Covid 19 et les autres ont un bel avenir. Quant aux abstentionnistes, ils ne font que renforcer les agresseurs extérieurs au système immunitaire. En clair, les populations par leur perte de dignité et donc leur irresponsabilité sont en partie responsable de leur malheur. Le temps est venu de changer de posture collectivement et d'être plus nombreux à être responsables.

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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 11:54

Ils vous ont fatigué avec leurs promesses sans lendemain depuis maintenant des années, ils vous ont agacé avec leurs divisions stériles, Ils tentent de vous dégoûter de la politique pour rester plus longtemps ou revenir aux leviers de commandes de la municipalité.

Ces opportunistes intrigants, cyniques et sans scrupules continuent à se moquer de vous. Le déficit de plus de 12 millions annoncé en décembre 2019 par la Chambre Régionale des Comptes, filiale de la Cour des Comptes de laquelle elle a reçu délégation se serait volatilisé en janvier 2020 au moment où la liste du maire sortant obtient le soutien de LREM. Drôle de coïncidence. Ils sont vraiment prêts à tout, trahisons, peaux de bananes, vous faire croire qu’ils sont vos défenseurs pendant que se délite la ville de Matoury.

Un temps nouveau arrive. Matouriennes, Matouriens, vous n’avez pas toujours été comme ça, à subir, à vous replier sur vous-même. C’est le moment de vous remettre debout. L’histoire est faite de rebonds. C’est donc un rebond qui s’offre à nous. Autrement dit, vous et notre liste conduite par Hubert CONTOUT. La liste « Matoury changeons de cap » arrive avec la lumière de la dignité, celle de la responsabilité et de l’honnêteté. Elle ne fera pas votre bonheur sans vous mais, avec vous. Avec elle ensemble nous allons retrouver la fierté pour porter dignement les mots d’ordre qui donnent du sens à notre vie, à notre existence. Ces mots d’ordre, c’est de vous mettre au cœur de nos décisions pour recréer la cohésion sociale, lutter efficacement contre l’oisiveté de notre jeunesse et les addictions aux produits psychotropes, maîtriser notre territoire quitte à modifier le PLU si nécessaire pour garantir le développement des activités économiques, culturelles, touristiques. Nous savons que nous ne pourrons pas tout faire seuls, nous allons créer des partenariats avec les autres structures telles que les chambres consulaires, le pôle emploi, l’Etat etc.

Nous sommes comme vous. Nous savons que nous pouvons être sérieux dans les décisions à prendre pour la petite enfance, la jeunesse et les personnes plus âgées. Nous vous demandons de nous faire confiance comme nous avons confiance en vous. Nous avons un vrai programme pour Matoury. Nous viendrons vers vous. N’hésitez à nous poser des questions sur le programme. Nous serons en mesure de vous répondre clairement. Nous voulons changer l’image de notre commune car, nous le méritons.

Le vent nouveau qui veut souffler sur Matoury dépend de vous. Vous pouvez lui donner de la force si vous voulez finir avec la corruption, finir avec le mensonge, finir avec la manipulation. Vous pouvez lui donner de la force si vous voulez institutionnaliser, la sincérité, la combativité, la confiance, la responsabilité, la dignité…

Faîtes un choix fort en votant et en faisons voter massivement pour la liste :

« MATOURY Changeons de Cap »
AVEC HUBERT CONTOUT ET SON EQUIPE
Matouriennes, Matouriens LEVONS NOUS

 

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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 18:45

Il m’arrive de m’asseoir et de réfléchir sur la vie, sur le sens qu’elle a et qu’elle pourrait avoir. Il m’arrive d’avoir la photographie du monde dans ma tête. Défile dans celle-ci une multitude d’images. Elles ne viennent pas de mon imaginaire. Elles sont les clichés que ma conscience a captés. Parmi ceux-ci, je vois entre autres les images de Donald Trump soupçonné de défier les propres règles constitutionnelles de son pays pouvant entraîner sa destitution.  Je vois celles d’Evo Moralès, peu de temps après avoir provoqué ce même Président des USA à l’ONU, contraint d’abandonner le pouvoir et fuir vers le Mexique. Je vois celles du Président de la République Française accompagné du Président de la Collectivité Territoriale de Guyane à L’ONU exprimant leur opposition au projet Montagne d’or. Je vois simultanément les images de l’Administration de cette même nation émettre un avis favorable à ce même projet. Conjointement, je vois les images d’élus du territoire Guyane monter au créneau pour défendre ce projet et, en quelque sorte défier les deux Présidents qui étaient présents à l’ONU. En général, les élus de ce territoire sont à 95% soumis au pouvoir en place. On peut même penser que face à ce pouvoir, ils ont peur de leur ombre. Par suite, cela ressemble bien à une stratégie cynique, surtout que ces élus à 80% appartiennent au même parti que le Président de la République.

Sans être de nature négative, sans être par nature mélancolique, force m’est de constater que ces clichés ne sont pas beaux. Ce qu’il y a d’acceptable est insignifiant au regard de l’immense laideur des clichés du monde. Il me vient à l’esprit l’envie de noter l’œuvre humaine en cette deuxième décade du 21ème siècle. Je n’ai reçu de personne l’habilitation à noter mais, je me l’octroie. C’est ma liberté face à ce que je subis en tant qu’humain doté de raison, c’est ma responsabilité en tant qu’humain simplement. Sur le plan quantitatif, je ne vois pas de note au-dessus de 5 sur 20 étant entendu que les notes en-dessous de zéro ne comptent pas. Sur le plan qualitatif je ne vois que stupidité, déraison, absurdité, fadaise, idiotie, imbécillité et turlupinade. Ce n’est pas glorieux pour ceux qui dirigent ce monde car, juger le monde c’est constater leur échec, leur incompétence dès lors que les peuples se soulèvent ou que les dictatures s’imposent. Des siècles d’humanité ne leur ont rien appris…

Il m’arrive d’avoir des doutes sur la réalité de nos conditions d’existence tant sur le plan matériel que sur celui de la sociabilité, c'est-à-dire des liens que nous entretenons, de la connectivité entre nous, de notre empathie. Pourtant, je ne suis pas dupe des progrès techniques, technologiques, scientifiques. Il n’y a pas l’ombre d’un doute que nous sommes victimes de la mauvaise utilisation de ces progrès et de l’aliénation de notre cerveau qui nous conduisent à avoir les mêmes suites d’images dans notre inconscient qui standardisent nos comportements, nos attitudes dans l’espace de la soumission. Il m’arrive de penser que nous avons limité nos capacités intellectuelles au point de ne pas vouloir nous dépasser. Nous préférons nier les obstacles à franchir. C’est plus simple, moins stressant, ça répond davantage à l’immédiateté, c’est plus en adéquation avec la vie des individus par rapport à celle de l’humanité. Hélas ! 3 fois hélas ! c’est plus lâche, plus égoïste, plus individualiste, moins humaniste voire pas humaniste du tout. Il m’arrive de penser que l’ordre qui nous est imposé vient d’en-haut sans avoir été mûri d’en-bas et pourtant on veut croire fortement à « démos » et «kratos» alors que l’on voit de plus en plus l’intensité de « démos » s’atténuer presque à devenir transparent. 

Il m’arrive de me dire dans des moments de lucidité assez permanente lorsque je ne dors pas, que c’est révoltant d’être  passé sur terre et de n’avoir pas su donner sa pleine mesure, que c’est encore plus révoltant de constater que nombreux sont ceux qui n’ont aucune idée du prix de leur vie parce qu’ils n’ont pas intériorisé leur rapport au monde, leur rapport à eux-mêmes, leur rapport à leur environnement et leur rapport à la mort.

Il m’arrive de m’asseoir et d’interroger l’existence terrestre. Le faire, est d’interpeller sa propre conscience sur sa contribution personnelle à l’édification de ce monde. Ce monde c’est aussi son territoire aussi petit soit-il… Ce que j’ai appris, est-ce réellement nécessaire pour mon épanouissement et celui du plus grand nombre car, l’union cohérente fait la force. Mes actions, mes attitudes, mes prises de position, mes comportements renforcent-ils l’injustice sociale, le camp de la domination, de la soumission, l’iniquité ou donnent-ils plus de panache à la désobéissance civile, plus de force à l’éveil des consciences, plus de dynamisme à l’altérité, plus de tonicité à la connectivité entre individus, plus d’intensité à notre empathie. Voici , le type de réflexions que nous sommes obligés d’avoir si nous ne voulons pas mourir idiot, si nous ne voulons pas que notre passage aussi éphémère soit-il sur terre n’ait pas été transparent et sans intérêt.

Il m’arrive de m’asseoir et de penser comment le monde pourrait être beau. Comment est-ce possible ? Il suffit de partir de ce que l’on connaît et de corriger tout ce qui a construit la stupidité humaine. Il suffit de vouloir pour pouvoir. Vouloir effacer le logiciel que l’on a construit avec les neurones et cellules de notre cerveau. Est-ce difficile de comprendre l’ineptie qu’est le racisme, est-ce compliqué de comprendre la déraison qu’est la xénophobie, est-ce ardu de comprendre l’origine du complexe de supériorité, est-ce impossible de révoquer le principe de domination ? Notre imaginaire, notre intelligence naturelle et sophistiquée sont nos atouts.

Ce que l’on connaît. La terre a une superficie de 510 millions de km². Elle est composée de 70% d’eau et d’océans. Il reste donc 153 millions de Km² d’espace émergé. La France européenne (pour ne froisser personne), c’est le droit international qui la reconnaît comme telle, n’est pas considérée comme un pays surpeuplé avec ses 63 millions d’habitants sur 543 000 Km² de superficie soit une densité de 116 ha/Km². En 2017, on nous a informés officiellement que la terre comptait 7 milliards 530 millions d’habitants.

Que peuvent faire nos atouts ci-dessus cités ? Générer de la créativité pour, dans un premier temps, rejeter les violences créées par la société et, dans un deuxième temps, mieux gérer les conflits naturels de toute société humaine. Si on part du principe que la morphologie apparente n’est pas un critère de distinction entre les humains et que le complexe de supériorité est une tare culturelle, nos atouts nous permettent d’appréhender notre monde avec plus de solidarité et de fraternité.

Ainsi, sur la base de la densité française (choix subjectif bien sûr) il faudrait 60 millions 345 mille Km² de superficie pour contenir toute la population de la terre. Or, on vient de voir qu’il reste 153 millions de Km² de terre émergée. Par suite, le surpeuplement de la planète dont on nous parle, est une farce, une manipulation. L’hérésie est l’idiotie humaine, son hystérie, sa stupidité. Pour que vous ayez une idée de la supercherie, l'Afrique, c'est 30 millions 370 mille Km². Elle peut absorber à elle seule 50% de la population mondiale. L'Asie, c'est 44 millions 580 mille Km², elle absorbe donc aisément les 50% restant. Il n'y a plus personne sur le reste de la planète. Or, l'Amérique du Nord c'est, 24 millions 710 mille Km² et l'Amérique du Sud, 17 millions 840 mille Km² pour les plus significatifs. Alors, une fois que l’on sera débarrassé du logiciel qui produit de l’indignité humaine, des lignes de démarcation ethnique, des frontières de murs relevant de la psychiatrie, des relations régionales, nationales et internationales assises sur le principe de la guerre et de l’expropriation des peuples (Venezuela, Bolivie, Hong Kong, Gilets jaunes en France, tueries aux USA, colonisation en Palestine etc.), nous pourrons entrevoir par implication un monde nouveau, une autre manière de vivre. Nous aurons, par aboutissement, inventé la citoyenneté mondiale avec toutes ses conséquences que je ne peux développer dans cet article.

A défaut de celle-là qui est possible mais demanderait un effort de raison sensible, elle est la preuve qu’une autre vie plus favorable au plus grand nombre est possible. 
 

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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 16:42

Les élections municipales vont avoir lieu sur tous les territoires contrôlés par l’Etat français au mois de mars 2020. Ces territoires concernent aussi bien son espace européen que les anciennes colonies devenues des départements et Régions d’Outremer. Mes propos vont concerner le territoire guyanais avec ses espaces municipaux sans cohérence entre eux. Il n’y a aucune commune dans l’hexagone dont la superficie est supérieure à 759 Km² et 90% des communes n’excèdent pas 30 km² lorsque la superficie moyenne des communes de son territoire européen est de  15 km². Notre territoire est configuré avec des communes qui ont des superficies très disparates. Entre autres, Cayenne 24 km², Ouanary 1080 km², Maripasoula 18360 km². Il n’est point besoin d’autres éléments pour comprendre que ce territoire n’a jamais été pensé dans l’intérêt de ses habitants et dans la perspective de leur accomplissement. 

Toutes les analogies ne se justifient pas. Toutefois, certaines sont nécessaires pour aider à la cohérence de notre réflexion et de notre démarche si nous considérons appartenir à la gent humaine dont les premiers principes sont la liberté et l’égalité. Si nous partons du principe que le territoire de la France est rationnel et cohérent, nous devons pouvoir penser que le territoire de la Guyane en Amérique du Sud, sous l’empire de l’Etat central, doit être rationnel et cohérent. C’est la moindre des choses. 

Ainsi, la superficie de la France hors périphéries est un peu plus de 543000 Km² pour 63 millions d’habitants, soit une densité de 116 habitants au km². En estimant la population de Guyane à 400 mille habitants, la superficie nécessaire devrait être de 3448 Km². Il resterait donc sur les 90 000 Km² un peu plus de 86 mille km². En bon père de famille, la gestion de ce surplus de territoire serait une garantie pour les générations futures. 

Ne nous racontons pas d’histoire, nous savons de quoi il en ressort. Le territoire est livré aux multinationales pour l’exploitation de nos ressources naturelles, la faune et la flore sont mises à mal, l’insécurité est insupportable, les actes d’incivilités sont en progression, la balance commerciale est structurellement déficitaire conduisant à une dépendance de l’extérieure. C’est également un sous-développement chronique, l’avènement d’une culture xénophobe qui s’installe durablement, un présent terne caractérisé par une paupérisation constante, un déboisement inconsidéré, une déforestation anarchique, un avenir plus qu’incertain.

Que pouvons-nous faire face à une telle photographie ? Être adeptes de la fatalité… croire en la providence… concevoir que le destin de ce territoire est déjà écrit… décider d’introduire dans l’espace profane des concepts métaphysiques qui relèvent exclusivement du domaine privé…  Tous ces comportements expriment une absence de caractère, une ignorance de soi et de la capacité tant mentale qu’intellectuelle à pouvoir se prendre en charge. Ils expriment également une lourde lâcheté qui consiste à dire « Tous pareils » pour ne pas assumer ses responsabilités. 

Nous savons tous que les élus qui sont au sommet des différentes collectivités n’ignorent pas la situation. Ils se trompent volontairement de partenaires et se coupent du peuple en tablant sur son dégoût de la politique surtout et sur le dégoût du politique en général. C’est une stratégie de maintien au pouvoir qui est facilité par la jeunesse du pays et donc par la vitesse de rotation de l’électorat. La trahison de leur électorat n’a pas de conséquences hautement préjudiciables tant qu’il y aura une forte propension à démissionner de la citoyenneté et à se contenter de petits avantages éphémères.

Les campagnes électorales passent et se ressemblent. Le même rituel est sollicité avec l’argent des contribuables; des propositions d’embauches et de nouveaux emplois, des travaux en cours, des sorties pour personnes âgées, des réceptions-alibis. Ces pratiques sont l’apanage de beaucoup d’élus sortants. Le pays va mal mais, le système se porte bien. Cette forme de fonctionnement n’interpelle personne, ni les institutions, ni le grand public. Celui-ci se contente d’être dégoûté et s’isole sans se rendre compte qu’il fait la part belle aux utilisateurs de cette méthode. Les élus sortants ne cherchent pas à être réélus sur leur bilan. Ils ne sont pas intéressés par ce que pensent les administrés de leur mandature, ils repartent en campagne avec l’aide de l’outil institutionnel.
 
Ces élections municipales de mars 2020 est en ce sens, un défi lancé aux électeurs. Les élections sont censées être libres et transparentes. Les électeurs en ont t-ils conscience ? Les urnes sont là pour recenser la volonté de ceux qui ont le courage d’aller s’exprimer soit pour favoriser le changement soit pour continuer la politique actuelle dont on a la certitude qu’elle nous asservit, nous humilie. Les urnes sont là pour éviter la désobéissance civile, elles sont là pour déjouer les révoltes spontanées et stériles qui n’améliorent pas nos conditions d’existence mais qui permettent au vrai pouvoir de se réorganiser et de prendre de nouvelles dispositions.

Le défi qui est lancé aux électeurs repose sur plusieurs aspects. Leur capacité à avoir une grille de lecture qui prend en compte les facteurs qui déterminent le jeu politique. Vont-ils continuer à dire « élections, pièges à cons » en sachant pertinemment qu’ils ne vont pas compenser cette attitude par une autre plus radicale comme par exemple la constitution d’un gouvernement en exil et ses attributs. Leur lucidité qui permet de s’interroger sur le contenu du pouvoir local et le niveau de détermination nécessaire qu’il faut pour mettre un terme à la poursuite de cette politique d’assistanat, d’humiliation et de servitude qui est à l’origine de tous les maux de la société. Leur capacité à bien évaluer la gravité de la situation et à prendre conscience de l’ampleur des tâches à réaliser.

Continuerez vous à croire qu’on peut être le Premier magistrat de sa commune sans savoir qu’il y a des squats qui se développent, des bidonvilles qui se créent, des déboisements intempestifs qui ont lieu, que la politique de logement soit aussi défaillante etc. Ces maires exercent leur fonction qu’au sein de leur mairie. Autrement dit, ils sont maires de leur mairie et non de leur territoire communal. Ce territoire doit être géré comme un pays indépendant avec la rigueur nécessaire, la responsabilité adéquate qui doit écarter la culture partisane de la politique politicienne. 

Le défi est qu’il n’y a plus de temps à perdre. La mobilisation doit être aussi forte que celle de mars 2017. Cette fois-ci, ce ne pourra être un coup d’épée dans l’eau car, il s’agira de l’expression des urnes avec un fort taux de participation. La légitimité sortie ainsi des urnes ne pourra être ni contestée ni snobée.

Rien ne tombe du ciel. Si au plus profond de vous, en tant qu’électeurs, vous souhaitez un changement véritable qui profite à toute la population qui vit sur ce territoire, il faut une mobilisation pour une alternance à cette mauvaise politique qui dure. Dans le dictionnaire vous trouverez des mots comme malhonnête, manipulateur, corrompu mais, il n’y a pas qu’eux. Il y a aussi les mots comme honnête, sincère, incorruptible. Dans le dictionnaire de la vie où les humains sont comme les mots, il y des hommes et des femmes porteurs de  ces deux groupes de mots. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre camp.

Il ne fait aucun doute que si les électeurs adoptent la méthode de la grille d’analyse et de la lucidité, le choix du candidat devient plus facile à faire. Cette méthode permet à tout un chacun qui veut se donner les moyens  de mieux appréhender ce qui est bon pour lui dans un esprit individuel et collectif. Par implication, il est en mesure de voir le profil de ceux qui sont en mesure de le représenter.     
 

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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 23:24

Dans les trois précédentes parties j’ai fait un choix forcément subjectif sur mon approche du sens de l’existence, sur ma quête de la vérité. J’ai décidé d’opposer l’existentialisme Sartrien à l’essentialisme. J’ai opté pour l’existentialisme en le posant comme équation afin de le dépasser philosophiquement dans notre vécu au quotidien depuis des générations. Le Territoire et la Patrie ont été appréhendés sous cet angle pour mesurer le degré de soumission auquel nous sommes exposés. Mes réflexions trouvent ses racines dans les faits générés par notre société.

Cette quatrième partie clos ma réflexion sur la force qu’il nous est nécessaire d’avoir pour nous transformer si nous voulons métamorphoser la communauté humaine à laquelle nous appartenons. Elle met en exergue l’importance des mythes.

Le principe même de la colonisation est de détruire en premier ce qui se rapporte à l’esprit. Car, il est le premier outil de la résistance. Si nous prenons l’exemple de l’Egypte antique dont la civilisation remonte à la nuit des temps, on sait que les empereurs romains chrétiens, au 4ème siècle de notre ère, ont fait interdire sa religion basée sur le polythéisme en fermant le temple d’Isis à Philae. Cette religion qui n’a rien à voir avec le monothéisme organisait sur différents plans la vie quotidienne des égyptiens.

Les peuples qui ont résisté aux différentes agressions sont ceux qui ont en leur sein des représentants de leurs mythes et qui les utilisent pour expliquer l’état de la société et chercher ce qui a conduit à son déséquilibre. On en déduit que l’imaginaire dope les individus pour assurer la victoire du bien sur le mal ou tout simplement accepter leur coexistence éternellement. Je voudrais juste citer l’épopée de Gilgamesh et celle de la création quant à la civilisation mésopotamienne. Lorsque les Etats-Unis bombardent l’Irak sur un mensonge et que certains pays européens y participent c’est également la civilisation mésopotamienne que l’on tente de faire disparaître de la mémoire de l’humanité pour des raisons purement mercantiles. Un autre exemple est l’Iran qui n’a jamais été colonisé. L’Iran de l’Antiquité est la Perse. Son épopée de la création du monde est bâtie sur sept actes dont les êtres humains qui furent la sixième création et le feu la septième. Le Mythe apparaît donc comme nécessaire à l’être humain pour son équilibre et pour construire son destin.
 
Au-delà des réponses rationnelles de l’anthropologie, des réponses aussi rationnelles que la biologie tant moléculaire que cellulaire, il reste que l’interrogation de l’existence en général interpelle et particulièrement l’existence humaine. La recherche du sens de la vie, de la vérité, de la coexistence pacifique ne peut dépendre uniquement de la vision matérialiste et des théories mensongères du monde.

La cohérence des groupes humains relève d’un contexte culturel qui intègre la spiritualité, qu’elle soit laïque ou religieuse. Pour ma part, je fais le choix de la spiritualité laïque parce que je la conçois dépourvue de dogmes. La Guyane en tant qu’espace humain en Amérique du Sud, ne peut déroger à cette règle. Il nous revient la tâche de chercher à comprendre ce qui donne du sens à la communauté humaine à laquelle nous appartenons. 

Notre première recherche consiste à savoir sur quels mythes est bâtie la société française. Force est de constater que les mythes français ressemblent davantage à des légendes de surcroît ethniques qu’à des mythes tels qu’on peut les concevoir par leur rôle à expliquer l’état du monde, de la société. La France étant une partie de l’Occident, on peut déduire qu’elle s’inscrit dans les mythes Gréco-Romains.

En quoi les mythes Gréco-Romains peuvent parler aux Amérindiens, aux Businengués, aux créoles ? Hormis l’intérêt intellectuel, l’intérêt du savoir et de la connaissance. Il nous faut admettre que nous n’avons pas de mythes sauf à considérer que nous sommes des assimilés et que cette opération d’assimilation est une réussite totale. 

En quoi les mythes auraient un intérêt pour nous ? A vraiment réfléchir, ils susciteraient une adhésion collective plus forte. Comme tout mythe fondateur, il nous expliquerait les principes qui doivent orienter notre existence tout en nous révélant la part de nous-mêmes dont nous n’avons encore pas conscience. Puis, chaque fois que nous nous serions égarés, le mythe nous ramènerait au réel. Serions-nous capables de dire aujourd’hui, d’où nous venons, où sommes-nous et où voulons nous aller ?  

Bien sûr, je n’invite pas à créer un mythe de la création, mais notre histoire aussi abominable fut-elle, aussi abjecte, aussi douloureuse a généré de surcroît une rupture avec notre passé. Il nous faut retrouver ce lien pour être plus fort dans notre tête comme certains initiés égarés ont pu retrouver «la parole perdue ». 

L’histoire nous enseigne les différents mythes de l’humanité. Parmi eux, il y a bien un ensemble constitué en mythologie qui correspond à notre réalité. Entre ces mythologies, laquelle semble se rattacher à notre état ? La Mythologie Egyptienne, la Mythologie Gréco-Romaine, la Mythologie Japonaise, la Mythologie Nordique, la Mythologie Mésopotamienne, la Mythologie Perse.

Comme des adultes, nous avons à clarifier méthodiquement la manière dont nous concevons notre destin. Nous ne pouvons continuer à nous mobiliser pour sans cesse demander, sans cesse reprocher, sans cesse se plaindre. Le destin collectif se construit collectivement avec détermination et intelligence. Le destin se construit sur la durée et il ne dépend pas du calendrier des élections quand bien même nous ne devons pas négliger ces événements. (Fin)  
 

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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 15:43

Quelle est la nature de l’effort qu’il faut faire pour appartenir à la Patrie ? Est-ce une appartenance de raison ou d’attachement sentimental ? Traitée comme elle a été, cette étendue de terre qu’est la Guyane avec ses habitants n’a jamais senti cette affection qui la lierait par l’histoire à ce pays hexagonal qui se trouve en Europe. Même avec la départementalisation de 1946 le pays Guyane, celui de ceux qui réclament dignité et liberté, n’a jamais senti appartenir à la communauté politique nationale.

L’étroitesse des liens n’est que constitutionnelle et surtout opportuniste. Nombre d’exemples nourrissent notre mémoire comme l’époque du Bumidom, l’époque de la discrimination par les allocations familiales, le smic, l’époque du plan vert avec son arbitraire dans l’attribution des terres agricoles et des subventions. Plus proche de nous, sous le dernier mandat de Georges Othily en qualité de Président de Région (1986 à 1992) le Gouvernement français a refusé d’apporter sa contribution dans le financement des investissements qui étaient indispensables au développement du territoire. Seuls les contribuables vivant sur le territoire ont amorti l’emprunt de 300 millions de francs par l’accroissement substantiel des impôts et taxes tels que l’octroi de mer, la taxe professionnelle, la taxe d’habitation et la taxe foncière.

Cette démarche défiant le principe de la continuité territoriale. Pourtant, ces investissements étaient utiles et sont toujours utiles aux citoyens. Selon les dirigeants d’après 1992, l’emprunt a été amorti intégralement en 2002. Je passe sur l’aberration de ce choix qui défie toute orthodoxie financière entre l’amortissement des investissements et celui de l’emprunt. Mais, pourquoi ces impôts et taxes n’ont pas été revus à la baisse à compter de 2003 ?

Est-il moralement juste que l’on continue à payer des impôts et taxes à ce niveau alors que l’endettement lié à ces investissements a été couvert ? Ne serait-ce pas salutaire d’assigner au Tribunal ou devant une commission ad hoc le Président de Région de l’époque ainsi que le Préfet afin de connaître avec précision l’accroissement des taux des différentes taxes qui ont servi à rembourser l’emprunt étant entendu que le premier budget primitif concerné n’est pas suffisant ?  

Aimer répond à une loi de réciprocité, un respect mutuel. Quelle est la nature de l’effort qu’il faut faire pour appartenir à la Patrie ? Lorsque le Président de la République fait savoir aux habitants de ce territoire qu’il n’est pas le Père Noël, il y a un vrai problème de considération… Le Père Noël existe pour qui ? Pour des enfants. Qui croît au Père Noël ? Les enfants. Ni les adolescents, ni les adultes normalement constitués ne croient au Père Noël. Par implication, le Président de la République a pensé voir en nous des majeurs non émancipés donc, immatures, irresponsables.

Est-ce la réalité ? Vous savez que voir n’est pas juste jeter un regard mais, bien plus que ça. Dans ce cas de figure la lumière qui lui permet de nous voir ainsi est la conception construite à partir d’une certaine idéologie. La vraie question est de savoir si nous nous voyons comme il nous voit… J’espère que nous sommes suffisamment nombreux pour ne pas nous voir comme tel. En conséquence, il y a au minimum deux façons de nous voir. Elles sont fonction de notre niveau de conscience. Si nous avons une haute opinion de nous à partir d’éléments objectifs, nous sommes dignes d’appartenir à la gente humaine et ceci nous autorise à voir le monde, à voir notre avenir de manière différente de la vision du Président de la République. Autrement, sa perception est juste et nous appartenons au monde des enfants presque pour l’éternité en sachant que notre passage dans le monde des vivants est une erreur cosmique.

Quelle est la nature de l’effort qu’il faut faire pour appartenir à la Patrie ? Sur WhatSapp, un ancien Président de la République, monsieur Nicolas Sarkozy, devant une assemblée de centaines de personnes expliquait que la lutte pour le climat était nécessaire mais, ce qui est le plus grave est «l’explosion démographique» et d’ajouter tout de suite de manière effrayée «Le Nigéria aura plus d’habitants que les Etats-Unis» et il continue en précisant l’accroissement de population de l’Afrique. Selon lui la démographie africaine est plus dangereuse que le réchauffement climatique. Les centaines de personnes qui l’écoutaient se sont mises à l’applaudir. On pourrait légitimement penser, à partir de son observation subjective, qu’il est urgent de stopper par tous les moyens cet accroissement démographique africaine même en validant le nouveau cimetière qu’est la Méditerranée. N’est-ce pas un pays occidental qui a largué deux bombes atomiques sur le peuple japonais (Hiroshima et Nagasaki). Qu’est-ce qui me différencie d’un nigérien et plus globalement d’un africain ?

Quelle est la nature de l’effort qu’il faut faire pour appartenir à la Patrie ? Le sous-développement chronique de ce territoire peut-il satisfaire notre désir d’épanouissement et d’émancipation ? La rareté foncière générée par une politique datant de François 1er n’est–elle pas une arme d’immobilisation, de paupérisation des habitants au point de voir se développer de façon exponentielle des bidonvilles… Alors, dîtes-moi ne peut-on pas affirmer légitimement que nous sommes sans Patrie… Rassurez-moi, l’hexagone qui est le territoire dominant nous offre t-il la possibilité d’être partie prenante de cette Patrie… La nature de l’effort qu’il nous faut faire pour appartenir à la Patrie n’est-elle pas trop herculéenne, trop exigeante voire trop humiliante…

Si la Patrie est un territoire dont on se sent lié par l’histoire, celle de nos ascendants, la nôtre, territoire dont on se sent intérieurement lié par la culture, affectueusement amarré aux traditions, affectivement ligoté par le mode de vie fût-il évolutif, alors, alors, alors… notre Patrie ne serait-elle pas cachée tout près de nous ? La Patrie à laquelle nous pourrions avoir droit ne serait-elle pas si proche de nous que nous ne la voyons pas… Elle exigerait beaucoup moins d’efforts et sans doute aucune humiliation. (à suivre) 

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19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 14:18

Le territoire « Guyane » est une étendue de terre située en Amérique du Sud entre le Brésil et le Suriname, alors occupée par des amérindiens depuis plus de 130 siècles. Ces hommes et ces femmes qui ont traversé le détroit de Behring se sont répandus sur tout le continent (Nord et Sud). Ils vivaient en communion avec la faune et la flore desquelles ils tiraient leur subsistance et leur philosophie de vie. Il y a 5 siècles des européens, incapables de surmonter les graves crises que généraient leurs différentes organisations sociétales décidèrent d’émigrer vers d’autres territoires en les annexant par brigandage. S’ensuivirent donc les expéditions et toutes les horreurs et tragédies que la vraie Histoire nous laisse comme preuve. Pour s’en tenir à la Guyane, Les africains n’ont traversé aucun détroit, ils ont été déportés par un acte criminel qui s’appelle la traite négrière alors qu’était déjà criminel l’esclavage. C’était des hommes forts mentalement, physiquement pour avoir supporté, résisté à ce long trajet dans des conditions extrêmement inhumaines.

Puis, l’histoire de la France, un de ces pays européens, sur cette parcelle de continent est liée aussi à la déportation d’humains pour des raisons politiques, faits de guerre etc., à la confiscation de terres. Sa présence sur cette étendue résulte d’une convention tripartite avec l’Angleterre et les Pays-Bas depuis François 1er. Quelle est la valeur de celle-ci puisqu’il y a effraction, brigandage… Quel lien y a-t-il entre cet accord et le traité de Tordesillas lequel relève également d’une escroquerie de la bulle papale défiant tout entendement ?

Sont nés sur ce territoire des hommes et des femmes qui connaissent leur histoire à travers leurs ascendants et donc revendiquent leur appartenance à ce territoire, s’identifient à lui par le prix de leur sang versé, de leur sueur, le prix de leur lutte. Les amérindiens, les bushinengués, les créoles n’ont-ils pas la légitimité de revendiquer leur histoire avec ce territoire ? Pourquoi n’auraient-ils pas le droit de penser ce territoire différemment de ce qu’il est, de ce qu’il risque de devenir puisque le regard qu’ils portent sur lui n’a rien de conquistador, de conquérant.

Si leurs ascendants, malgré leurs exécrables conditions d’existence, ont décidé de procréer, c’est certainement parce qu’il y avait en eux l’espoir que leurs progénitures se seraient nourries de leur histoire pour rendre moins criminel ce territoire, le rendre moins absurde. Pourquoi devraient-ils accepter toutes les décisions de ceux qui continuent à perpétuer la logique essentialiste du colonisé. Nous avons donc l’obligation de ne pas les décevoir. Nous avons l’obligation d’avoir de hautes valeurs humaines. Nous sommes nés pour être exemplaires à l’égard de l’humanité et donc à l’égard de nous-mêmes.

Nul n’ignore que l’occupation du territoire se fait sans nous, son aménagement également. En conséquence, nous sommes sans territoire factuellement. Cette situation continuera t’elle encore longtemps ? Combien de générations auront à subir une telle humiliation ? Il ne nous est pas possible d’accepter soit l’assimilation soit la mort. Il y a des images qui vous marquent et vous blessent en tant qu’humain. Notamment, l’aliénation de nos ressources aux multinationales, le maintien d’une balance commerciale structurellement déficitaire pour nous rendre dépendant de l’extérieur.

Sur le plan intérieur la même blessure nous tiraille car, la volonté de nous soumettre est également présente. Récemment, un ancien conseiller municipal, ancien conseiller régional, ancien conseiller général, pour ne pas le nommer Fabien Canavy a été entendu au commissariat de police de Cayenne à la suite d’une plainte déposée par l’ONF ledit gendarme de la forêt. Ouf ! le Vice Procureur a classé l'affaire sans suite avec une recommandation. Quant à l'ONF, à regarder l'état de la forêt guyanaise, on est en droit de s’interroger sur la signification des termes tels que valorisation, conservation et gestion qui indiquent les principales missions de cet office.

Hormis messieurs Canavy et Rey, avez-vous connaissance de plaintes déposées par l’ONF concernant le pillage de nos ressources naturelles y compris de la biodiversité... L'ONF vient d’épingler une société minière locale pour infraction contractuelle liée au permis d'exploitation. Est-il aussi efficace sur l'étendue des dégâts en forêt ? Pourtant, on ne cesse de nous parler de saccage de la forêt. On ne perçoit aucune économie forestière.

Il est évident que les forêts de l’hexagone sont certainement bien mieux gérées. Par suite, comment résister à l’idée d’une complicité ou d’une incompétence en matière d’absence de valorisation, de conservation et de gestion du patrimoine forestier de la Guyane d’autant que nous savons ce que recèle le sol et le sous-sol guyanais.

Le système se porte bien, c’est la société guyanaise qui va mal. Il a en effet tout prévu. L’indigénat sous une forme moderne, les supplétifs sous une forme pseudo citoyenne. Tout paraît simple, le système compte des élus… Facile… L’effondrement du système éducatif, l’excitation du sentiment de xénophobie faisant le reste.

Ceux qui refusent l’intégration aux valeurs du système sont rendus invisibles, inaudibles et finissent par être en suspension dans la nature... "temporairement". Notre salut n’interviendra que lorsque nous aurons réellement compris qu’au-delà de notre morphologie apparente ce sont des valeurs qui doivent nous unir. La cohérence de nos actions dépend de ces valeurs. Notre force collective ne peut trouver son énergie qu'à travers ces valeurs. Notre efficacité est à ce prix. (à suivre)
 

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